Tous les types de thés sont, à l’origine, issus du même arbre et de ses feuilles : le théier ou Camellia Sinensis. Les différentes variétés de thé vont dépendre des éléments suivants :
- les jardins d’origine
- le type de cueillette pratiquée et la période de récolte
- les différents traitements que vont recevoir les feuilles durant le processus de fabrication
- et enfin le savoir-faire.
Bien que les étapes de fabrication diffèrent d’un thé à l’autre et selon les régions, on peut identifier 6 étapes principales dans le processus de production du thé : La cueillette, le flétrissage, le roulage, l’oxydation, la dessiccation, le tamisage – triage – emballage.
ÉTAPE 1 - LA CUEILLETTE
Suivant un calendrier précis, la cueillette a une influence importante sur le thé. Selon la région d’origine, l’altitude du jardin, le cultivar, le choix des feuilles qui sont prélevées ou encore la quantité de bourgeons présents, chaque récolte donnera naissance à des thés différents.
ÉTAPE 2 - LE FLÉTRISSAGE
L’objectif de cette étape est de rendre la feuille de thé plus souple (plus malléable pour l’étape de roulage) et de lui faire perdre une grande partie de son humidité. Durant cette étape, les feuilles, qui sont mises au contact de l’oxygène, vont amorcer leur processus d’oxydation.
> Pour les thés noirs (Inde),
les feuilles sont étalées de manière uniforme sur une grille et sont mises au contact de l’air. La température de l’air, le taux d’humidité, la ventilation et la durée de flétrissage sont rigoureusement surveillés. Le flétrissage dure en moyenne 15 heures.
> Pour les thés Oolong (Taïwan),
les feuilles sont étalées sur de grandes toiles, à l’air libre.
> Pour les thés verts (Japon),
les feuilles, après la cueillette, sont rapidement acheminées à la manufacture et ne subissent généralement pas de flétrissage. Le but étant de conserver ces feuilles dans leur état d’origine, sans oxydation. Elles passeront donc directement à l’étape de roulage.
ÉTAPE 3 - LE ROULAGE
Le roulage consiste à rouler les feuilles sur elles-mêmes dans le sens de la longueur afin de les façonner et de faire ressortir les sucs et huiles essentielles. Pour le thé noir, l’objectif est un peu différent. On recherche ici à briser les cellules des feuilles de thé afin de faciliter leur oxydation.
ÉTAPE 4 - L’OXYDATION
C’est durant cette étape que vont se révéler l’astringence (ou amertume) du thé, la saveur, le corps et la couleur de la liqueur. Au contact de l’oxygène, les feuilles préalablement « préparées » lors de l’étape de roulage, sont mises au repos dans une atmosphère chaude et humide. Cela va favoriser le phénomène chimique que l’on appelle « oxydation enzymatique » et oxyder les feuilles de thé. Ne pas confondre avec la fermentation.
> Pour les thés noirs (Inde),
les feuilles sont étalées sur des plateaux en acier, verre ou céramique.
> Pour les thés Oolong (Taïwan),
les feuilles sont déposées sur des assiettes en bambou tressé d’environ 1 mètre de diamètre puis brassées légèrement à intervalle régulier.
> Les thés verts ne subissent pas cette étape car ce sont des thés non-oxydés.
ÉTAPE 5 - LA DESSICCATION
Le but de cette étape est de stopper le processus d’oxydation. Pour cela, on va chauffer les feuilles (encore humides) à une température élevée, de manière « brutale », pour les sécher. Ce séchage intense va alors détruire l’enzyme responsable de l’oxydation. Le temps de séchage et la température sont primordiaux. Ne pas confondre avec la torréfaction.
> Pour les thés noirs (Inde),
les feuilles sont séchées dans des cuves cylindriques chauffées à une température de 120 degrés pendant 20 à 30 minutes.
> Pour les thés Oolong (Taïwan),
le procédé est identique mais la température est amenée à 300 degrés pendant une très courte durée.
> Pour les thés verts (Japon),
l'oxydation des feuilles est stoppée à la vapeur pendant une durée pouvant aller de 20 à 80 secondes.
ÉTAPE 6 - LE TAMISAGE, TRIAGE ET EMBALLAGE
Lors de ces dernières étapes, les feuilles sont tamisées pour se débarrasser des poussières et des tiges puis elles sont triées en fonction de leur calibre (taille). Ces opérations sont effectuées mécaniquement à l’aide de machines et/ou manuellement.
Ensuite, les feuilles sont emballées. Chez LUPICIA, avant l'emballage, les feuilles passent à la manufacture par 6 étapes différentes pour enlever tout corps étangers (cheveux, cailloux...) qui pourrait subsister. Les feuilles sont ensuite emballées dans des sachets sous atmosphère protectrice pour les protéger durant le transport, améliorer leur conservation et éviter tout développement de bactéries.
À noter que dans certains cas, un dernier séchage peut être effectué avant l’emballage pour homogénéiser les feuilles provenant de lots différents et « réveiller » leurs arômes.
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4 Commentaires
J’ai envie de faire mon propre thé
Merci de cet article. Comment trouver des machines et autres fiches techniques?
Explications claires et facilement accessibles.On saisit tout de même que ,pour le thé ,aller de la cueillette à la dégustation n’est pas si simple.
Personnellement j’aurais aimé savoir pourquoi tant de thés même chers ´n’ont actuellement aucun goût ( je parle évidemment des thés en vrac ceux en sachet étant une arnaque pure et
simple pour les vrais amateurs de thé qui sous pretexte de commodité empêchent beaucoup de monde de savoir ce qu’est vraiment une bonne tasse de thé .
Vraiment édifiant Merci